Les membres de la société civile ont décidé de continuer les Assises nationales du Sénégal à travers la création d’un institut des Assises nationales. L’annonce a été faite ce samedi à Dakar, par le président Amadou Makhtar Mbow, lors de la commémoration du 10è anniversaire de cet exercice démocratique, entamé sous le président Wade dont le régime avait boycotté le principe.
L’Institut des Assises nationales n’est pas un remplacement des Assises tenues en 2008, mais représente un instrument pour mettre en place un espace propice à la réflexion, la concertation et l’échange. Sa mise en place nécessite « des professionnelles pour faire le monitoring de la société. Et c’est de cette manière qu’on passera pour régler les problèmes institutionnels, économiques et sociales », explique Mamadou Lamine Loum, membre du présidium des Assisses nationales.
Aussi, il sera question de « mises à jour régulières pour répondre à des crises conjoncturelles », dit-il. Car les maux du Sénégal en 2008 se sont aggravés et ne sont plus les mêmes que ceux de 2018.
L’initiative des Assises nationales représente « l’acte fondateur d’une rupture ». Elles ne sauraient donc etre dépassées avec le temps, déclare Mansour Sy Djamil, député et leader du mouvement Beuss Du Niakk.
« En 2012 nous avons eu un président signataire des Assises nationales. Mais les fruits n’ont pas été fidèles aux fleurs», regrette Mansour Sy Djamil. Celui-ci considère que les tenants du pouvoir ont trahi les Assises nationales.
Toutefois, pour les prochaines échéances présidentielles « les Assisses nationales n’ont pas de candidat et n’en auront pas. Mais est prêt à remettre ses conclusions à un candidat disposé à les appliquer », a tenu à préciser Mansour Kama, président du Conseil national du patronat, (CNP).
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